vendredi 4 septembre 2009

Qu’est-ce que le temps, qu’est-ce que l’espace ?


Voici un petit livre que l’on m’a conseillé et que j’ai beaucoup aimé. Il parle tout « simplement » de la gravité quantique à boucles ! En fait, c’est un petit ouvrage de vulgarisation, qui se lit comme un roman, car l’auteur, le physicien Carlo Rovelli, y décrit son parcours scientifique, ses rencontres, sa vision de la science et ses questionnements.

En premier lieu, cet ouvrage nous livre une approche globale de ce que sont la Relativité Générale d’Einstein et la Physique Quantique. L’auteur décrit ensuite sa démarche scientifique qui consiste à relier et faire correspondre ces deux concepts physiques si différents. En effet, la première s’applique à l’infiniment grand alors que la seconde s’applique à l’infiniment petit.

La première explique que des champs gravitationnels existent dans l’espace et se modifient au voisinage des astres. Tout comme l'espace, le temps devient une notion relationnelle. Ainsi, un champ gravitationnel plus fort (au voisinage de la Terre, ou du Soleil, par exemple) fait fonctionner les horloges plus lentement. C'est d'ailleurs pour cela qu’il faut introduire des corrections dans le fonctionnement du GPS.

La deuxième s’applique aux atomes et décrit les phénomènes de quanta d’énergie.

La théorie des cordes essaye également de relier ces deux physiques, mais l’auteur préfère la théorie des boucles qui, de son point de vue, corrèlent mieux les deux phénomènes.

Carlo Rovelli explique ainsi comment il a pu rencontrer des équipes à travers le monde, travailler à cette nouvelle théorie, et imposer un nouveau paradigme.

C’est passionnant !

Il vient de publier également un ouvrage sur Anaximandre (« Anaximandre de Milet ou la naissance de la pensée scientifique »), un philosophe grec, qui, à partir de l'observation du mouvement des étoiles, tira la conclusion que la Terre ne reposait sur aucun support solide, colonnes ou tortue, mais qu’elle « flottait » dans le ciel. Un bel exemple de « révolte savante » réelle démarche qui permet de faire évoluer la science : construire sur le savoir acquis, mais remettre en doute toute vérité.

Pour en savoir plus :
Le site de Carlo Rovelli : http://www.cpt.univ-mrs.fr/~rovelli/

Deux bonnes critiques du livre :

http://jeanzin.fr/index.php?post/2006/06/27/51-le-caractere-revolutionnaire-de-la-science

http://www.laviedesidees.fr/Un-monde-sans-temps-ni-espace.html

mardi 21 avril 2009

Projet d'architecture pour îles destinées aux réfugiés climatiques

Dans un précédent billet, j'avais évoqué la disparition d'iles peuplées dues à la montée des eaux, notamment dans le Delta du Grange : http://web-sciences.blogspot.com/2007/01/disparition-dune-le-dans-le-delta-du.html.
Cette idée de "réfugiés climatiques" est déjà tellement acceptée qu'un brillant architecte a imaginé un projet d'archipel d'îles artificielles.


Chaque île, d'une forme ronde, inspirée de feuille de nénuphars, pourrait accueillir environ 50 000 personnes et serait entièrement écologique : elle produirait toutes les énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydrolique, marémotrice...) nécessaires à son fonctionnement.

L'architecte Vincent Callebaut a imaginé que ces îles flottantes pourraient également servir à désengorger certaines baies très peuplées, comme ici, la baie de Monaco :



Sans doute visionnaire, Vincent Callebaut a de nombreuses idées d'architecture respectant l'environnement. Voir son site en ligne : http://www.vincent.callebaut.org/

Source : L'Internaute

lundi 9 mars 2009

Inquiétante évolution du virus Ebola (souche Reston)

L’OMS a émis une alerte en février dernier, suite à l’annonce, par le gouvernement Philippin, de l’infection de ce virus chez des porcs et chez des fermiers.

C’est l’observation d’une hausse de la mortalité porcine, dans les provinces de Nueva Ecja et de Bulacan, aux Philippines, qui a alerté les autorités. Une étude a révélé alors que ces animaux étaient touchés simultanément par le syndrome dysgénésique et respiratoire du porc (SDRP) et le virus Ebola Reston*. Or, la détection de cette souche chez cet animal est une première, le virus était jusqu’alors observé chez des singes. Ce qui signifie sans doute que le virus a muté et évolué pour franchir cette « barrière d’espèce ».

Encore plus inquiétant, le virus a également été transmis chez des fermiers voisins des porcs malades.

En effet, quatre autres personnes ont donné des résultats positifs à la recherche de ces anticorps : trois agriculteurs dont les fermes sont actuellement en quarantaine, et un boucher.

Ces personnes semblent en bonne santé.

Si la fièvre hémorragique à virus Ebola présente un taux de décès de 50 à 90 % chez les personnes présentant des manifestations cliniques selon l’OMS, il semble que la souche Reston reste silencieuse chez l’homme. De fait, ceux qui la contractent ne développent aucun symptôme, mais sont porteurs du virus.

Rappelons que pour les souches les plus virulentes, les décès ont lieu très rapidement après la première infection, ce qui limite la propagation de la pandémie. Qu’en serait-il pour une souche de type Reston dont la maladie évoluerait lentement, tel que le virus du sida ? Ou une souche mutante qui soudainement ressemblerait à la souche Ebola la plus dangereuse ?

* Le virus Ebola appartient à la famille des Filoviridae et comprend 5 souches différentes : Zaïre, Soudan, Côte d’Ivoire, Bundibugyo et Reston. A l’inverse des sous-types Côte d’Ivoire et Reston, les souches Zaïre, Soudan et Bundibugyo ont donné lieu à d’importantes épidémies humaines de fièvre hémorragique à virus Ebola (EHF) en Afrique, avec un pourcentage de décès oscillant entre 25 et 90 %.

Source : OMS : http://www.who.int/csr/don/2009_02_03/fr/index.html

vendredi 31 octobre 2008

Le voyageur audacieux du centre de la Terre

Lorsque j’étais en Maîtrise de Biologie, j’étais fascinée par les cours de M. Forterre sur les organismes extrêmophiles, ces bactéries (ou Archaea) qui vivent dans des conditions extrêmes, comme celles vivant dans les profondeurs des océans près des cheminées hydrothermales, dans les glaces de l’antarctique ou près des sources chaudes sulfureuses.

Dylan Chivian et son équipe de Lawrence Berkeley Natural Laboratory ont découvert cette fois, au fond d’une mine d’or, à une profondeur de 2.8 kilomètres, une bactérie capable de vivre dans un environnement exclusivement minéral.

Baptisé Candidatus Desulforudis audaxviator, ce microbe semble tirer son énergie de la radioactivité présente dans la roche qui l’entoure. Il est capable de fixer le dioxyde de carbone et l’azote dissout dans l’eau pour fabriquer des sucres et des acides aminés nécessaires à son métabolisme et à sa reproduction.

Autrement dit, cet organisme semble s’autosuffire, il n’a pas besoin d’autres espèces pour vivre (En effet, même les colonies cellulaires qui vivent prés des sources hydrothermales, au fond des océans, dépendent de l'oxygène produit par le phytoplancton). Il est un écosystème à lui tout seul.

Candidatus Desulforudis audaxviator tient son nom du roman « Voyage au centre de la terre », dont voici un extrait : « Descends dans le cratère du Yocul de Sneffels que l’ombre du Scartaris vient caresser avant les calendes de Juillet, voyageur audacieux (en latin : audax viator), et tu parviendras au centre de la Terre. »

Un élément supplémentaire pour envisager l’existence de vie sur une autre planète, telle que Mars.

Plus d’information : http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/322/5899/275

Je vous conseille aussi : Une présentation vidéo de M. Forterre, à l’Université de tous les savoirs, sur les extrêmophiles et les archaea : ici.

mercredi 11 juin 2008

Le web sémantique

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Une présentation intéressante du web sémantique trouvée sur le net.

vendredi 16 mai 2008

L’avenir d’Internet : un cycle de conférences

Mercredi dernier, un cycle de conférences sur l’avenir d’Internet a démarré à la Cité des Sciences et de l'Industrie (Paris). Animé par Joël de Rosnay, la conférence à laquelle j’ai pu assister, intitulée « L’Internet de 2030 » proposait un scénario tout à fait envisageable pour le devenir proche du web.

D’un Internet TIC (Technologies de l’information et de la communication), nous allons passer à un Internet TR (technologie de la relation). Les objets de notre quotidien pourront communiquer entre eux : télé, voiture, caméra, … Il y aura bientôt plus d’objets interconnectés (appelés ONS) que d’être humains : la pyramide prévoit 500 milliards d’objets interconnectés pour 5 milliards d’êtres humains connectés.

Le problème actuel est qu’il n’y a pas pour l’instant de législation pour ces ONS. Nous courrons à une atteinte à la vie privée et à de l'espionnage.

Une anecdote. Récemment, un magasin de vêtements avait intégré une puce dans les vêtements qui permettait de savoir lorsque le client revenait en portant ce vêtement. Une plainte a conduit ce magasin a stoppé la reconnaissance de la puce.

De même, au niveau de la biométrie et de la médecine, des micro puces implantées dans le corps humain pourront communiquer entre elles et envoyer des signaux en cas de détections de perturbations physiologiques. Mais on peut imaginer toutes sortes de dérives par rapport à l’exploitation de ces signaux (compagnie d’assurances).

En conclusion de cette présentation, Joël de Rosnay indiquait que l’on n’aurait plus besoin de se connecter à Internet, car nous serons déjà DANS Internet. Dans la matrice, en quelque sorte…

Après la bioéthique, nous nécessitons clairement de préparer une Infoéthique pour éviter toute sorte de dérives (atteinte à la vie privée, espionnage, clonage numérique, vol, ou « révisionnisme numérique ».

Ecoutez en ligne la présentation de Joël de Rosnay : http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/v2/html/2007_2008/conferences/conference_369.htm

Le site Internet de Joël de Rosnay : http://csiweb2.cite-sciences.fr/derosnay/

Par ailleurs, si le sujet vous intéresse, j’avais pu assister à une conférence très intéressante de M. Richard Collin sur l’évolution du contenu (du web 2.0 à l’entreprise 2.0).

Voici cette présentation :

http://storage02.brainsonic.com/customers2/idc/20071211_cm/session_7/files/index.html

Des clés USB d’une autre galaxie

Nées de la rencontre entre Lucas Arts et un designer japonais Mimoco, ces clés USB tout à fait originales égaillent notre bureau et sont de vrais petits bijoux. On peut imaginer que les données sont transférées à la vitesse de la lumière...

Vous verrez une multitude de très jolies clés USB sur le site du designer : http://www.mimoco.com/mimobots/